05/08/2020
Tarzanides n° 443
Reprenons un peu avec Norbert Moutier, ne serait ce que pour apporter un complément d'info quant à son fanzine MONSTER BIS, n° 24 « Les Filles de la Jungle » dont nous exposons, ici, le scan de la couverture.
Très fourni en photos cinématographiques, un flot de commentaires s'étirent depuis la (déjà!) mythique Dorothy Lamour jusqu'à des productions raccordées à l'éditeur de BD érotiques ELVI FRANCE des années 1970. C'est dire qu'ainsi se préparait un cinéma pornographique enfin disponible pour le grand public avant de se retrouver confiné en famille grâce à l'apparition des cassettes vidéo. Eh ! Eh !
Norbert Moutier consacre – le verbe n'est pas trop fort – plusieurs pages à la jeune et piquante actrice allemande Marion Michael dans le rôle de LIANE. Épargnée par les lions en cage cette jeune créature prime-sautière sera victime d'un féroce accident d'automobilistes en liberté.
Les superbes Tarzanides de la bédé et du cinéma, dont les deux prototypes sont Sheena de Will Eisner ET Tarzella de Rex Maxon ne firent pas oublier leur modèle phallocrate TARZAN dont l'existence fondatrice est rappelée par Norbert Moutier lorsqu'il signale le film TARZAN Y EL ARGO IRIS daté de 1970, film qui fut d'abord interdit aux moins de dix-huit ans.
Monster Bis, n° 71
L'acteur LEX BARKER remplaça Johnny Weissmuller en 1948 pour le film TARZAN ET LA FONTAINE MAGIQUE. J'étais alors âgé de six ans et me trouvais en vacances d'été dans le bourg de Chénérailles, en Creuse, pays des fougères et des vipères. Je n'eus pas à le lire dans un journal que le seul cinéma présent dans le grand village, affichait le film « Tarzan et la Fontaine Magique ». Je n'eus pas à le lire puisque le garde-champêtre debout à l'angle d'une maison en face de chez nous, battit le tambour – vlan !, vlan et revlan ! annonçant à voix forte le spectacle cinématographique de l'homme qui singe les singes. C'était dans la rue où se tenait un fromager régional répondant au nom de Pianet.
Mon oncle Marcel et ma tante Camille que j'aimais beaucoup tous deux, cédèrent gentiment à mon souhait entêté et me menèrent voir le film. Lorsque nous sortîmes après la séance, les adultes ne manquèrent pas de me questionner :
- Alors, tu as aimé ?
- Ouais ! Mais ce n'est pas le vrai Tarzan. Le vrai c'est Johnny Weissmuller.
Mon opinion était bien établie là-dessus.
Doc Jivaro
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05/10/2019
Tarzanides du grenier n° 379
Semaine écoulée, Tout un ramdam à propos de la vente record d'une peinture d'art représentant le Parlement Anglais sous l'aspect d'une assemblée de singes gueules béantes ... C'est signé Banksy.
Des singes substitués aux hommes ? pas de quoi étonner le lecteur des romans rédigés par E.R. Burroughs, non plus que surprendre les amateurs de bandes dessinées.
Dans la collection des Éditions Mondiales de l'année 1948 deux numéros, 48 et 49 existent ayant Tarzan pour acteur principal. Nous y assistons comme à la résurrection du monarque Charles VIII d'Angleterre dont le visage se métamorphose en un faciès de gorille. Il s'agit d'un savant humain expérimentateur en biologie et qui a la prétention de reconstituer autour de lui tout un royaume de courtisans pareil à celui du XVIe siècle anglican. Bien entendu toute la population ressemble à un monde simiesque.
Les dessins signés de Rex Maxon à ses débuts sont assez médiocres, et le critique français Lacassin écrivant dans le numéro spécial de BIZARRE, année 1963 reprochait à ce même Rex Maxon des "gambades insipides". Et, sois dit pour ceux qui l'ignoreraient encore, Lacassin décédé en 2008 était le grand spécialiste français du TARZAN de E.R. Burroughs.
Doc Jivaro lorsqu'il ne flatte pas le cul des vaches dans Montmarault, visite l'église Saint Etienne du bourg. C'est pourquoi, récemment, il a retrouvé en dedans et au-dessus de l'entrée-sortie du bâtiment religieux une peinture absolument invisible dans la pénombre qui vous colle sur les yeux. C'est un Saint Michel terrassant le dragon-démon, une copie réussie de l'original créé par l'atelier de Raphaël Sanzio pendant la première moitié du XVIe siècle.
Il fallut toute la sensibilité de la fonction photo de mon smartphone pour obtenir cette image en regard plafonnant.
Doc Jivaro
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25/05/2019
Tarzanides du grenier n° 353
Alors elle se porte bien ta Danièle ?
Le Père Martin, visiblement amusé, avait lancé cette question à travers toute la classe en brandissant une feuille de papier quadrillée qu'il venait de trouver dans le cahier de mes devoirs scolaires.
C'était donc à moi qu'il s'adressait.
La veille, jeudi, j'avais reproduit au crayon noir et tant bien que mal le portrait d'une jolie jeune femme blonde présente sur la couverture d'un illustré. En fait, il s'agissait d'une des aventurlures périlleuses de Lord John Greystoke. Le titre en était : TOGLAT LE TERRIBLE. Sa parution mensuelle datait du quatrième trimestre 1947, son numéro de série étant imprimé en chiffres romains : XXXXII.
Au moment ou je copiais le modèle j'étais âgé de onze, peut être douze ans. Le Père Martin, directeur de l'école Voltaire, avait prévenu mes parents : "Il est du mois de décembre. Il n'a pas encore l'âge requis pour passer l'épreuve du Certificat d’études Primaires. Il va falloir qu'il redouble sa classe de première".
C'était la tuile.
- Alors elle se porte bien ta Danièle ?
Sous la figure imitée j'avais dessiné une flèche en direction de la jolie femme pour lui attribuer un prénom de mon goût : Danièle.
Trois ou quatre écoliers que j'imaginais être de bons copains s'éclatèrent de rire à mes dépens. Ah ! les traîtres ! D'autant que l'un s'écria : "M'sieur ! M'sieur ! c'est pas vrai, c'est pas sa copine ! il a piqué l'image sur un journal que je lui ai donné.
C’était juste mais ce qui n'était pas juste c’était que le journal ne m'avait pas été donné puisque je l'avais échangé contre je ne sais plus quel autre hebdomadaire d'images.
Quant à Danièle, elle existait réellement, elle. Nous avions pris l'habitude de nous promener aux abords broussailleux du terrain d'aviation de Villars alors totalement libre d'accès.
- On recommence comme l'autre fois ?
- ...
- Oui ou non ?
- Dac ! mais je t'interdis d'en parler à tes copains.
Les lettrés en parlent : les verts paradis de l'enfance.
Bien entendu l'exemplaire de l'illustré que j'eus en ma possession a disparu depuis belle lurette. Doc Jivaro a dû s'en acheter un nouveau pour sa collection.
Sur le fragment de couverture, on remarque une signature crayonnée dont le paraphe se termine par une sorte de fleur marguerite. C'est ce qui m'amène à supposer que le propriétaire qui me précéda était une propriétaire.
Doc Jivaro
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09/03/2019
Les Tarzanides du grenier n° 341
Place aux femmes !
Évidemment dérivé de TARZAN le mot Tarzanide n'est surtout pas un mot générique n'englobant que des hommes plus ou moins imitateurs de Lord John Greystoke en pagne de léopard ou en caleçon de bain taillé dans une peau de lion. Je veux dire par là que nos amies les filles ont également droit de présence dans notre répertoire de Tarzanides. Ainsi, bien le bonjour chez nous aux Sheena, aux Loana, aux Liana et autres Panthères blondes ou brunes dont la silhouette évoque celle de Tarzella ; Tarzella étant une créature inventée par Rex Maxon lorsque celui-ci en 1940, œuvrait pour les BD américaines et journalières consacrées au phénoménal TARZAN.
Tarzella, 1946
À peine plus près de nous notre Pellos national créa en 1947 une sauvageonne parmi les bêtes fauves : DURGA-RANI.
Le plus inattendu était que cette fougueuse bagarreuse assommant aussi bien les tigres que les pillards, se voyait publiée dans l’hebdomadaire FILLETTE auquel étaient abonnées les petites filles les plus sages (du moins les qualifiait-on ainsi). On comprend alors que beaucoup de parents d'une époque où les gamines avaient interdiction de se vêtir comme les garçons d'un pantalon long pour se rendre dans les écoles bien pensantes, que beaucoup de parents, ai-je dit, aient été récalcitrants quant à laisser leurs demoiselles en présence d'une Durga-Rani demi-nue.
D’abord publiée chaque jeudi, l’héroïne fut ensuite rééditée en 1949 sous la forme de trois albums aujourd’hui très recherchés par les amateurs.
Doc Jivaro n’en possède aucun et ça l’apprendra à en avoir raté deux ou trois occasions parisiennes.
N.B : J'ai déjà parlé de Durga-Rani dans une notre antérieure : le 8 juin 2013.
Doc Jivaro
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07/04/2018
Les Tarzanides du grenier n° 293
Une image (celle de gauche) qui ne manqua pas d’émoustiller la jeunesse d’âge scolaire lorsqu’un journal de BD n° 61 de l’année 1947 en publia l’effet.
Dessins Rex Maxon
Quel journal de BD ?
Comme s’il fallait poser une telle question ! Puisqu’il s’agit de JANE, il s’agit de « Peau Nue » c’est-à-dire de TARZAN.
Les garçons en ricanèrent entre eux, en l'absence des filles.
– T’as vu ça ? Regarde ! elle ne porte pas un soutien-gorge.
Effectivement la jeune femme est dessinée se suffisant d’une tenue topless.
Parions que quelques parents s’en inquiétèrent. Et ne vous demandez plus pourquoi les curés et les communistes, copains en pudibonderie, votèrent la loi 49 956 du 16 juillet 1949.
Une loi toujours pas abrogée donc toujours à l’affût de couper la grosse... mèche de Titeuf.
Cette première journée vraiment printanière à été l’occasion pour les Tarzanides d’aller gambader en dehors de leur grenier et je ne sais où. Alors, de son côté, Doc Jivaro s’est offert un après midi dans Néris-Les-Bains, petite cité autrefois fondée par nos ancêtres les Latins païens.
Et comment se porte l'AVC chez le Doc Jivaro ? L'AVC se porte mal ce qui fait que Doc Jivaro se sent bien mieux.
À lundi.
Doc Jivaro
18:14 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Moeurs, Sexualité, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, bandes dessinées de collection, bar zing, doc jivaro, tarzanides, tarzan et jane 1947, titeuf, rex maxon, loi 49 956 du 16 juillet 1949, moeurs
05/01/2018
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Hier Bar Zing était absent.
Son absence est encore constatée aujourd’hui.
Demain, le numéro 281 des Tarzanides du grenier sera publié.
16:18 Publié dans BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Montluçon, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, tarzanides du grenier, bar zing, rex maxon, hogart